Pour répondre à Juleen :julien1946 a écrit :Une question que je me pose à propos des modules N "standard":
quel type de matériel roule sur ces modules ? Analogique ou digital ?
Parce que, comme Jecebe le mentionnait dans un autre sujet, on peut alimenter son module avec sa propre alimentation ou l'alimenter partir des autres modules raccordés.
Mais je vois mal un module alimenté en analogique au milieu d'un réseau digital ou vice-versa, ça va coincé
Il est vrai que seul le matériel roulant est concerné.
La réponse est très simple :
A un instant donné, TOUS les modules doivent être alimentés par un même type de courant (analogique ou digital), et tous les engins ayant un moteur doivent être compatibles avec ce type de courant.
Deux remarques importantes:
- J'ai écris
et nontous les engins ayant un moteur
.tous les engins moteurs
En effet, des wagons comme ceux de nettoyage comme le wagon-aspirateur ou le wagon-brosse, qui utilisent un moteur alimenté par les rails doivent aussi être digitalisés en cas d'alimentation digitale. - En cas de courant analogique, il faut se méfier des alimentations à courant non-strictement continu (courant haché/pulsé/...) et prévenir tous les utilisateurs, car certains moteurs spéciaux peuvent être détruits par ces courants (expérience vécue).
Cela dit, dans un Grand Réseau Modulaire "communautaire" comme ceux que nous présenterons cette automne à Utrecht et à Stuttgart (et au printemps prochain à Antwerpen, j'espère), il est difficile de fonctionner en digital à cause des problèmes d'adresses locos.
J'avais d'ailleurs, dans un groupe de modules (hélas détruit depuis) des voies de passage compatibles normes françaises et une boucle indépendante, mais avec une bretelle de raccordement entre elles.
Pour alimenter cette boucle, j'avais côte à côte une alimentation analogique pure et une centrale digitale.
Un inverseur tétrapolaire avec zéro centrale me permettait, par simple basculement, de passer d'une alimentation à l'autre pour la boucle :
Deux des inverseurs alimentaient les deux fils de rails depuis l'une ou l'autre des alimentations.
Un troisième inverseur alimentait une led rouge clignotante de forte luminosité pour avertir les utilisateurs en digital.
Le quatrième inverseur alimentait (en position "digitale")les bobines des aiguillages de la bretelle pour empêcher toute communication entre les rames des voies de passage (restées en analogique) et la boucle
Le fait que l'inverseur soit "à zéro central" garantissait en plus que jamais les deux alimentations seraient électriquement reliées entre elles.
En cas de doute sur le type de courant utilisé à un instant donné, on peut se fabriquer un instrument de mesure pour nettement moins d'un euro : une led bicolore (par exemple verte/rouge) bipatte (pas les trois pattes !) avec une résistance en série de 600 à 800 ohms environ, que l'on place entre les deux rails.
Si seule la partie rouge ou la partie verte s'allume, on est en analogique (et la couleur nous donne le sens de marche en prime)
Si les deux couleurs rouge et verte s'allument (donnant du jaune ou de l'orange), alors on est en digital.
(au passage, si l'alimentation est en digital ou sur "grande vitesse" en analogique, et que rien ne s'allume, on est "en panne", et il n'y a plus qu'à déplacer ce couteux instrument de mesure pour trouver où est la coupure de courant).)
Pour ceux qui voudraient discuter de tout ça, vous pouvez passer nous voir sur nos stands à Utrech (viewtopic.php?f=27&t=641) ou à Stuttgart (du jeudi 20 au dimanche 23 novembre).